L'un des parcours favoris de joueurs du circuit de la PGA
Le circuit de la PGA s’arrête cette semaine dans la région de Los Angeles où il s’arrête sans interruption depuis 1926. Ce sera la 55e fois qu’un tournoi de la PGA sera tenu au Riviera Country Club, et l’une des raisons de ce beau succès, est sans aucun doute la qualité indéniable du parcours qui est l’un des favoris des joueurs, et ce, année après année.
Le circuit de la PGA s’arrête cette semaine dans la région de Los Angeles où il s’arrête sans interruption depuis 1926. Ce sera la 55e fois qu’un tournoi de la PGA sera tenu au Riviera Country Club, et l’une des raisons de ce beau succès, est sans aucun doute la qualité indéniable du parcours qui est l’un des favoris des joueurs, et ce, année après année.
Le trou no. 18 et son amphithéatre. |
Le résultat est surprenant. Pendant près de
dix-huit mois, Thomas et Bell utilisent tous les types de machineries
disponibles à l’époque pour travailler le site et le transformer en chef-d’œuvre
d’architecture stratégique. Des quantités imposantes de terre furent déplacées
pour créer les ondulations qui marquent aujourd’hui le parcours. L’exemple le
plus frappant de tout ce travail est sans aucun doute le vert du trou no. 18,
que Thomas et Bell ont aménagé en un gigantesque amphithéâtre où des milliers
de spectateurs se massent pour suivre la fin du tournoi. Tout le matériel généré
par ce travail titanesque pour l’époque, se retrouve aujourd’hui sous les verts
des trous 2 et 9, ainsi que sous les tertres des trous no. 3 et 10, tous situés
à proximité. Aujourd’hui, le travail a l’air si naturel qu’on pourrait croire
que le tout était là initialement.
Une
architecture hors-pair
Le trou no. 10, une courte normale quatre stratégique. |
Une pelouse
diabolique
Le parcours du Riviera Country Club est l’un des
seuls du circuit avec celui de Torrey Pines à présenter une pelouse avec du
gazon de type « Kikuyu ». Introduit sur le parcours en 1934 pour
stabiliser des pentes fortes, ce gazon s’est par la suite répandu sur
l’ensemble du parcours telle une mauvaise herbe indésirable. Après plusieurs
années à tenter de l’éradiquer sans succès, le Club a plutôt décider de vivre
avec et d’en tirer le maximum. Aujourd’hui, seuls les verts et les tertres de
départ sont composés d’autres gazons et la lutte contre l’invasion du «Kikuyu »
est loin d’être simple.
Le trou no. 16. Les fosses de sable y sont fort élégantes. |
Un
environnement enviable
Le fait que le parcours soit situé au pied des
Santa Monica Mountains, à quelques minutes de la plage de Santa Monica et des
municipalités de Bel-Air, et Beverley Hills fait en sorte que la clientèle du
Club est bien souvent richissime et célèbre. Le plaisir de jouer une partie à Riviera est
également agrémenté des divers potins que prennent plaisir à transmettre les
caddies sur les nombreuses stars hollywoodiennes membres du Club ou résidant
dans les somptueuses résidences qui entourent le parcours au sommet du canyon.
Le tout, n’a rien à voir avec la qualité du parcours, mais cela rend l’expérience
unique en son genre.
Trous à
souligner
Le trou no. 4 est une longue normale 3 aménagée à
proximité de la paroi du canyon dans lequel est situé le parcours. Le vert est très bien protégé par une vaste
fosse de sable qui est située directement dans la ligne de jeu, ce qui fait en
sorte qu’il faut obligatoirement la surpasser pour atteindre le vert avec un
coup agressif. Cependant, une deuxième
option existe pour atteindre le vert d’une manière un peu plus créative. Une allée contourne la fosse de sable à sa
droite et celle-ci est aménagée en forte pente de droite à gauche. En frappant
un long coup de départ vers cette zone d’allée, il est possible de faire
rebondir la balle dans la pente afin de rediriger celle-ci vers le vert sans
avoir à attaquer directement la fosse de sable. Cet aménagement rend ainsi le
trou intéressant pour tous les calibres de golfeurs car il permet à tout
golfeur de jouer son coup de départ en fonction de ses habiletés, tout en ayant
une chance d’atteindre la cible. Voilà un bel exemple du génie créatif de
Thomas et Bell.
Le trou no. 6 est une autre normale trois qui est
devenue célèbre grâce à la fosse de sable située directement au centre du vert.
Ce geste architectural hors du commun pourrait facilement devenir problématique
pour plusieurs golfeurs, mais la subtilité du nivellement autour de cette fosse
élève la qualité de ce trou pour en faire l’un des plus mémorables du parcours.
En effet, les pentes du vert sont superbement aménagées pour faire en sorte que
les golfeurs sont presque toujours capables de contourner la fosse dans
l’espoir de sauver leur normale.
Évidemment, un grand vert est nécessaire pour que ce concept fonctionne,
mais ceci permet également de varier la manière de jouer le trou jour après
jour dépendant de l’endroit où est positionné le drapeau.
Le trou no. 8 est un bon exemple de la variété
que Thomas tentait d’implanter dans ses parcours. Disposé de part et d’autre d’un
« barranca » (dépression dans laquelle se trouve un lit de rivière à
sec) traversant le site, le trou possède deux allées qui forcent les golfeurs à
faire un choix pour leurs coups de départ. Peu de parcours possèdent ce type d’élément
architectural puisque celui-ci est coûteux et que généralement, l’une des deux
options est plus avantageuse que l’autre. Dans ce cas-ci, le verdict est
difficile à énoncer, puisque les deux options présentent des difficultés
variables et les deux options mènent à un vert qui semble réceptif aux deux
approches. On peut toutefois féliciter le club d’avoir voulu ressuscité cet
élément original de l’architecture de Thomas et Bell dans les années 2000 après
l’avoir longtemps abandonné.
Le trou no. 10 est sans aucun doute l’une des meilleures
normales quatre d’Amérique du nord. D’à peine 315 verges, ce trou cause
problème à tous les golfeurs qui y sont confrontés grâce à la configuration de
son vert peu profond et très large. Les bons golfeurs qui tentent d’atteindre
le vert avec leurs coups de départ se retrouveront bien souvent dans de draps
si leurs coup de départ fini sa trajectoire dans l’une des fosses de sable qui
entoure le vert. Celui-ci est en pente de l’avant vers l’arrière et fait en
sorte qu’un coup de fosse aura bien de la difficulté à rester sur le vert. La
stratégie la plus avantageuse est bien souvent de jouer à court du vert et loin
à sa gauche afin d’avoir un meilleur angle d’attaque pour le coup d’approche.
Beaucoup de monde sera à l’écoute du tournoi
cette semaine, et ce sera surement pour y voir la suite du retour de Tiger
Woods qui a bien fait il y a deux semaines à Torrey Pines, un endroit où il a l’habitude
de bien performer. La situation sera tout autre à Riviera, où il n’a encore
jamais réussi à s’imposer en huit tentatives en tant que professionnel – son meilleur
résultat étant toutefois une deuxième place en 1999! Il sera donc intéressant
de voir comment il abordera ce parcours inspirant et son herbe longue
malicieuse, lui qui n’a pas très bien fait avec ses coups de départ à son
retour au jeu.
Pour
une description plus complète du trou no. 10, cliquez-ici.
Pour
la liste des 10 parcours les plus appréciés des joueurs durant la saison de jeu,
cliquez-ici.
Pour
une superbe description complète du parcours, cliquez-ici.
Yannick Pilon Golf
© 2018